La princesse de Montpensier
d'après le nouveau roman de Segrais (Madame de
Lafayette)
avec Privilège du Roy; à Paris 1662.
"Pendant que la guerre civile déchirait la France, sous le règne de Charles le Neuvième, l'amour ne laissait pas trouver sa place dans tant de désordres et d'en causer beaucoup dans son empire..."
Vers 1560 ; dans le royaume de France déchiré par les guerres de religion.
Il est connu de tous à la cour que Marie de
Mézières est amoureuse depuis fort longtemps maintenant, certains affirment, depuis sa plus tendre enfance, de Monsieur de Guise. Et le duc l'aime en retour, nourrissant pour elle des sentiments
amoureux d'une telle violence qu'ils enflamment tout son être et ravagent son coeur aussi bien qu'une horde de fanatiques à l'assaut de Paris .
Las, Mademoiselle de Mézières est forcée d'épouser un Montpensier. Dès lors, et sans qu'elle en soit fautive, par une tragédie dont les anciens Grecs eurent le fatal secret, Marie se trouve au coeur des passions de quatre hommes transformés en rivaux...
Bertrand Tavernier s'est attelé avec passion au film historique avec fidèles costumes, déployant largement la courte nouvelle de Madame de Lafayette pour en faire un grand film historique autour des Guerres de Religion.
C'est fort beau, fort soigné, parfois fougueux,
cependant, il faut bien l'avouer avec regret, tous les comédiens ont l'air de jouer dans un film en costumes; seuls Messieurs Lambert Wilson et Raphaël Personnaz ont une diction vivante et
fluide puisqu'ils viennent du théâtre.
Et l'on baille tant que l'on se risque à gober un
moucheron...Puis quand elles ont fini, ces Dames de la cour fredonnent un air nouveau devenu fort à la mode: "Mélanie rime avec ennui"...
Le jeune & néanmoins très talentueux comédien Gaspard Ulliel et Mademoiselle Mélanie Thierry.
Les plus belles histoires d'amour seraient-elles des histoires d'amour impossible?
Il y a des yeux de femmes qui semblent faits pour bellement pleurer...
""Bien qu'agenouillés aux pieds du petit Charles le Neuvième, celui-ci avait tout à craindre des princes lorrains.Leur chef, investi depuis la mort du duc François était l'aïeule, Antoinette de Bourbon, mère de François. Elle était si fanatique qu'elle fit pendre un de ses vassaux quand elle apprit qu'il avait été soldat de Condé; toute sa descendance pliait devant elle.C'était elle qui célébrait le culte de la vengeance".
Henry, 3ème duc de Guise dit "Le Balafré".
Beau, séduisant, brave, intelligent,ultra catholique :trop dangereux pour la dynastie des Valois.
(1550-Blois;1588)
Il servit l'Empereur du Saint Empire germanique contre les Turcs qui menaçaient les territoires chrétiens (1566) puis combattit les Huguenots. Inquiet de la Paix de St Germain,
il prépara un complot contre Coligny qui échoua, puis la St Barthélémy(1572). La Paix de Monsieur, qu'il considéra comme une trahison lui fit prendre la tête de la Ligue, se rapprocher de
Philippe le Deuxième, roy d'Espagne,et il refusa d'accepter Henry de Navarre comme héritier de la Couronne de France.Après avoir remporté diverses batailles contre les mercenaires Calvinistes
allemands qui ravageaient la France, il entra à Paris où il était très populaire et où la Ligue se souleva en sa faveur.
Il laissa le roy s'enfuir mais celui-ci l'attira à Blois où il le fit assassiner.Cet acte de "justice retenue"fut décidé en Conseil royal
afin de sauver la Couronne et, selon le Droit français de l'époque, ne fut donc pas considéré comme un crime.
Le château de Blois: le génie italien a épousé la grâce française.
"Autour d'elle, faisant bloc, sa belle-fille, la veuve, Anne d'Este, puis les enfants, Henry, nouveau duc de Guise, compagnon de jeu d'Henry d'Anjou, qui deviendra Henry le Troisième,et qui en avait profité pour le déniaiser , et de sa sur, Marguerite de Valois, surnommée Margot, et aussi du troisième Henry, Henry de Navarre.
Tous ceux qui vont faire l'histoire de la fin de ce siècle en fureur..."
in Catherine de Medicis ou la reine noire; Jean Orieux.1998.p.333. éd. Flammarion.Paris.
Henry d'Anjou
(Fontainebleau 1551-Saint-Cloud 1589)
Roy de France de 1574 à 1589. Troisième fils d'Henry Deuxième du Nom, et de Catherine de Médicis; il fut d'abord titré duc d'Anjou puis d'Orléans.
Il s'était brillamment illustré à la bataille de Jarnac puis à Montcontour, quand sa mère le fit élire roy de Pologne (1573).
Il revint bientôt en France, pour succéder à son frère Charles le Neuvième et épousa Louise de Lorraine. Personnalité complexe, particulièrement intelligent et cultivé, il ne réussit cependant pas à faire l'unité autour de lui, en raison de son indécision. Ayant des tendances homosexuelles, il s'entoura d'hommes qui lui étaient très dévoués, surnommés "Mignons". Cette appellation, en raison de leur beauté et de leur élégance lors des bals à la Cour, n'indique pas qu'ils étaient cependant de redoutables hommes de guerre, tels Epernon ou Joyeuse.
Après avoir lutté contre les Protestants il signa la Paix de Monsieur en 1576.Celle-ci provoqua la formation de la Ligue ultra-catholique sous la conduite d'Henry de Guise.Mais les problèmes de la succession, à la mort du duc d'Alençon (1584)rouvrirent les hostilités; ce fut la guerre dite des "Trois Henry": Henry, Troisième du Nom, à la tête des royalistes,Henry de Guise, dirigeant la Ligue des ultra-catholiques, et Henry de Navarre, chef des Protestants.L'assassinat du duc de Guise obligea le roy à se rapprocher d'Henry de Navarre afin de mettre fin à des guerres qui ruinaient la France. Il fut assassiné par le moine ligueur J.Clément.
Henry de Guise avait une soeur, Catherine, qui ne dépareillait pas la maison de Lorraine. Elle épousa le duc de Montpensier et devint,
par haine de Coligny, une catholique aussi fanatique et farouche que sa grand-mère...Parmi tous ces enfants, ceux des Guises, ceux de Catherine et ceux des Bourbons, le plus beau était Henry de
Guise, le plus charmeur, mais aussi le plus autoritaire, le plus orgueilleux.Il écrasait les autres et s'en fit jalouser."
Les armoiries de l'auguste
Maison de Lorraine
"Henry d'Anjou, l'enfant préféré de Catherine, notamment le détestait, l'enviait et le redoutait depuis l'enfance. Il se plaignait souvent de lui à sa mère; sa soeur Marguerite, la future reine Margot, s'en plaignait aussi mais il était si beau, si blond, si agile et si fort qu'elle en devint un peu plus tard amoureuse...".
in Catherine de Medicis ou la reine noire; Jean Orieux.
Une époque terrifiante où, comme souvent, le plus grand raffinement côtoie le cynisme et la cruauté, où l'on se
moque de Dieu tout en assassinant en son Nom, une époque que l'on devrait hésiter à qualifier de "Renaissance" mais plutôt de "Rechute"...
Charles, Neuvième du Nom, roy de France.
(Saint Germain en Laye 1550-Vincennes 1574)
Second fils d'Henry, Deuxième du Nom et de Catherine de Médicis; il succéda à son frère
François, et sa mère, après avoir exercé la Régence, garda sur lui une influence importante.
Il fit d'abord
une tentative de conciliation envers le parti huguenot avec la Paix de St Germain, au cours de laquelle il laissa gouverner Coligny puis céda à la pression de l'opinion publique et, acculé par la
menace d'un complot des Protestants pour s'emparer par la force du pouvoir, ordonna, à contrecoeur, l'élimination des chefs protestants. Cette décision fatale fut comprise par le peuple de
Paris comme le signal d'un massacre général dans la nuit du 24 août 1572, en la fête de St Barthélémy.
Portrait de François d'Alençon.
(St Germain en Laye 1551- Château-Thierry 1584)
Cinquième fils d'Henry le Deuxième & de Catherine de Médicis; jusqu'en 1576 titré duc d'Alençon.Il est à l'origine de la Paix signée par son frère Henry le Troisième avec les Protestants.
Il cherchera vainement à obtenir la main d'Élisabeth Première d'Angleterre, ce afin de consolider une Alliance contre l'Espagne.
Catherine de Médicis (Florence 1519-Blois 1589).
Veuve inconsolable du roy Henry II, Reine de France puis Régente.
Elle eut à louvoyer sans cesse afin de sauver la Couronne de France et protéger ses fils durant une période où triomphaient la violence, les intrigues et les trahisons.
Bien que d'origine étrangère, elle se battit jusqu'au bout, pas toujours avec succès mais toujours avec courage et détermination pour sauver la souveraineté de la France et ce, contrairement à certains seigneurs français qui avaient tendance à trahir et violer les Lois fondamentales du royaume afin d' assouvir leur insatiable appétit de puissance.
"L'italienne" comme la surnommaient ceux qui la
haïssaient, réussit pourtant la prouesse de sauver la Couronne mais non la dynastie des Valois...
Raphaël Personnaz incarne un Henry, duc d'Anjou, futur roy de France, avec un talent qui crève l'écran.
Lambert Wilson est le comte de Chabannes; l'ami fidèle....
Raphaël Personnaz alias Henry d'Anjou: il faisait, à Paris,
une chaleur étouffante & même torride au mois d'Août 1572...